AQMI dément la mort de son chef au Sahara, confirmée par la France
Dans un communiqué repéré, samedi 6 avril, par l'organisation américaine SITE, qui surveille les sites internet islamistes, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a démenti la mort de son chef au Sahara, confirmée par la France.
'C'est une erreur flagrante commise par le président français [François] Hollande, dont la popularité est faible et dont le parti est pris dans des scandales financiers et moraux, afin de faire croire l'opinion publique française et mondiale au succès d'une victoire qui rétablirait leur confiance perdue, tant au niveau intérieur qu' l'étranger', dénonce Aqmi.
La déclaration d'AQMI ne mentionne pas son nom, mais tout indique qu'elle fait allusion Abdelhamid Abou Zeïd, dont la mort au Mali en février, d'abord annoncée par les autorités tchadiennes, a été confirmée 'de manière certaine' par la France. Sa mort, annoncée le 1er mars par le président tchadien Idriss Déby, a été confirmée le 23 mars par les autorités françaises.
>> Confirmation de la mort d'Abou Zeid
>> Al-Qaida nomme un successeur Abou Zeid
La chaîne de télévision algérienne Ennahar, bien informée auprès des services algériens de sécurité, a annoncé qu'un nouveau commandant, Djamel Okacha, alias Yahia Abou el Hamam, avait été nommé pour succéder Abou Zeïd.
Faux, répond Al-Qaida au Maghreb islamique, qui affirme que Hamam n'a pas remplacé Abou Zeïd, mais un autre dirigeant, Nabil Abou Alqamah, qui, ajoute AQMI, a péri dans un accident de la circulation l'an dernier. Hamam, poursuit AQMI, a pris ses fonctions 'il y a huit mois, et près de cinq mois avant l'invasion du Nord-Mali par la France'.